Est-ce ainsi que les hommes vivent ?

Ce qui va suivre n'a rien à voir avec le sujet habituel de ce blog, 

aucun rapport si ce n'est le lieu...

Mais il m'a paru important de vous montrer ces images.

Il était autour de 12 heures ce mardi 19 février quand des aboiements et des vociférations

en provenance de l'étang voisin (300 m à vol d'oiseau) m'ont fait comprendre que,

comme il y a 3 ans, un massacre allait y avoir lieu.

12 h 09. Le cerf nage dans l'étang, poursuivi par les chiens de la meute,

sur terre comme dans l'eau.

Sur la rive, les Indéfendables attendent. Mes gênes de chasseur-cueilleur,

bien au fond de moi, refusent de nommer autrement ceux qui persistent à vouloir

croire noble leur chasse et leur passe temps. J'y mets même une majuscule,

car ce nom n'a rien de commun, même s'il n'est pas très propre... J'ai flouté les visages

des Indéfendables, au cas où l'Indéfendable serait procédurier...

"Arrêtez la caméra" m'ont-ils crié... Auraient-ils des regrets, voire des remords,

de s'afficher dans une situation qui n'a rien de glorieux, ou est-ce de la honte ?

12 h 10 : le cerf parvient à s'approcher de la rive...

...et réussit à s'échapper.

Mais les chiens le ramènent immédiatement à l'eau...

La poursuite et le lent travail d'épuisement continuent...

Dans l'eau comme sur terre...

12 h 13 : le cerf s'échappe encore ! Cette fois je pense que c'est la bonne et je rentre...

Les Indéfendables se lancent à sa poursuite...

12 h 42 : le vacarme reprend et me ramène à l'étang. Le cerf est de nouveau dans l'eau...

Les Indéfendables font donner la marine...

Un Indéfendable saisit le cerf par la queue et lui plante un épieu dans le flanc !

Quel acte de bravoure d'affronter ainsi un animal à bout de force et terrorisé !

Messieurs les Indéfendables, regardez bien cet animal dans les yeux, vous l'assassinez !

12 h 44. L'eau se teinte de rouge, les chiens pensent déjà à la curée...

C'est fini. Envie de vomir. Sur le genre humain. J'ai mal à l'homme.

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