Sympetrum striolatum
Sympetrum strié
Dans le même ordre d'idée des familiarités évoquées dans l'article précédent,
il ne faut pas oublier le sympathique Strio, et même s'il a terminé sa saison
plus tôt en 2017 (dernière observation le 25 novembre), il a néanmoins été
bien présent, pour preuve ces clichés mis de côté en prévision de
la morte-saison... De quoi prendre son mal en patience,
devant les sursauts sibériens de l'hiver...
Onychogomphus forcipatus
Onychogomphe à pinces
On se permet parfois de ces familiarités, comme de raccourcir le nom
de nos camarades de jeux, ainsi par exemple le Caloptéryx devient un "Calo",
Le Cordulégastre un "Cordu", etc, et donc l'Onychogomphe se retrouve affublé
du diminutif d'Onycho... Et on peut aller jusqu'à l'espèce : un Calo splendens
et un Calo virgo, un Onycho forcipatus et un Onycho uncatus.
On peut imaginer aussi "Onycho forci" et "Onycho unca".
Si ma mémoire est bonne, ce procédé de raccourcissement
doit s'appeler une apocope : ciné pour cinéma... cinéma
pour cinématographe, para pour parachutiste... Apo pour apocope...
Pour en revenir aux Onycho, ceux-ci sont de juin et juillet 2017...
Chalcolestes viridis
Leste vert
...et élégants, et pas farouches et présents en fin de saison : que demander
de plus ? En plus ils nous offrent toujours, en guise d'adieux,
quelques beaux cœurs et autres tandems, ce qui permet de croiser les femelles,
discrètes comme chez bien d'autres espèces... Images d'août à octobre,
la dernière image, dernière observation aussi, datant du 3 novembre.
Libellula quadrimaculata
Libellule à quatre taches
C'est ce que pourraient dire ces Libellula quadrimaculata
tant, à les observer de près, il y a de différences entre les fameuses
taches qui lui donnent son nom. Réduites au minimum (2), au contraire
très marquées (3) chez ce sujet de la forme praenubila (très sombre)
par ailleurs affligé d'une malformation qui ne l'empêchait pas de voler.
En (4) autre praenubila mais moins marquée au niveau du nodus
(milieu de l'aile). Sur les derniers clichés, tache nodale très présente,
"au-dessus de la moyenne". Images de juin 2017.
Platycnemis acutipennis
Pennipatte orangé
A bien y regarder, cette couleur n'est pas si fréquente chez nos camarades
de jeux... Je ne vois que les femelles immatures d'Ishnura pumilio qui peuvent
concurrencer notre Pennipatte orangé ! Contrairement à son cousin P. bleuâtre,
celui-ci est plus fréquent à proximité des eaux courantes, c'est donc
bien naturel que ceux présentés ici aient été capturés en bord de Vienne
à Chinon, sauf la première image, qui est celle d'un sujet provenant des rives
du Rhône, près de Beaucaire dans le Gard... Comme eaux courantes,
on ne peut mieux guère trouver mieux... Avec cœurs et tandems,
Saint-Valentin oblige...
Gomphus pulchellus
Gomphe gentil (ou joli)
Faute de pouvoir trancher, attribuons-lui les deux qualificatifs,
d'autant plus qu'il les mérite parfaitement, étant la plupart du temps très
abordable et peu farouche, apparaissant de plus assez tôt en saison...
Je le rencontrais souvent en maturation dans une large allée forestière,
en compagnie d'autres Gomphidae, tels que G. vulgatissimus,
G. simillimus, voire même Cordulegaster boltonii...
Hélas les bûcherons sont passés, les tempêtes de décembre
ont fini de clairsemer la forêt, dont les chênes et les pins
se retrouvent maintenant empilés dans cette allée,
qui ne ressemble plus à grand chose...
Images de mai et juillet 2017.