dimanche 1 juillet 2018

Cordus inattendus...


Cordulegaster boltonii
Cordulégastre annelé

A quelque chose malheur est bon, mais faut quand même pas déc..., 
telle pourrait être la morale de ce qui suit. Il y aura trois saisons en automne,
une haute autorité qui n'y avait sûrement jamais mis les pieds
a décidé de massacrer une portion du GR 3, qui longe mon étang voisin,
en anéantissant la bande de bois qui le séparait de la voie ferrée TER.
Bande de bois de 5 à 15 m de large, qui sinuait comme le sentier,
chênes et acacias mélangés. Rasée. Réduite en copeaux. Avec ces infectes
machines qui ne coupent pas le bois, mais le déchiquettent. Le GR 3,
sur le kilomètre concerné, est passé, pour que les engins y circulent,
de 2 à 5 mètres de large, et s'ouvre désormais comme une balafre
directement sur la voie ferrée, qu'avant on ne devinait qu'à peine.
L'organisme qui gèrent le GR n'a pas répondu à mon mail...
Voici pour le malheur. Pour le bon, la zone ainsi dégagée (tu parles)
est devenue très fréquentée par plusieurs espèces de libellules,
dont Cordulegaster boltonnii que je rencontre sur un ru qui longe l'étang,
véritable canyon creusé jusqu'a plus de 2 mètres de profondeur,
et maintenant ensoleillé. Bilan : quelque espèces de libellules plus visibles
sur un secteur donné, mais un espace ravagé pour les oiseaux, les petits
mammifères, les champignons, les acacias qui embaumaient le miel
en mai, ravagé aussi pour ceux qui empruntent encore ce GR,
ce morceau de notre patrimoine, et qui doivent bien se demander
quel sinistre et insignifiant imbécile en est la cause.
Images du 30 juin.