mercredi 29 juillet 2020

Mister Brown & Mister Blue...


Orthetrum brunneum
Orthétrum brun

 Je ne vais pas vous donner un résumé du film Reservoir Dogs,
mais vous présenter une Nouvelle Mare, c'est ainsi que je l'appelle,
découverte il y a deux ans dans le fond d'une zone de lande où de grands
pins isolés tombent les uns après les autres sous les effets du vent.
J'étais passé tout près de nombreuses fois sans la voir, cachée qu'elle est
au milieu des touffes de mollinies, et pas spécialement d'un bel aspect,
ses eaux toujours troubles étant fréquentées par sangliers et cervidés...
Cette année j'y trouve trois espèces de Lestes, virens, dryas et barbarus,
Coenagrion puella et scitulum, Ceriagrion tenellum, ainsi que Libellula depressa,
Orthetrum cancellatum et albistylum, Anax imperator y passe parfois. 
Tout cela dans 400 m² à peine, à marée haute...
Et le 27 juillet c'était la journée des bleus, car accompagné de L. depressa
et O. albistylum, Orthetrum brunneum était de la fête. Pas trop coopérant
au début de la séance, il s'est quand même laissé convaincre
par quelques perchoirs, et a le regarder de près, certaines traces
sur son abdomen indiqueraient qu'il s'est reproduit. Bonne nouvelle... 

Autre bonne nouvelle : d'après les observations collectées par
l'ANEPE Caudalis, Sympetrum danae a été vu dans mon secteur,
sur un site de marais et tourbières que j'ai visité il y a un mois.
Il faudra que j'y retourne...














dimanche 26 juillet 2020

Sauvage...


Lestes barbarus
Leste sauvage

 Ce qualificatif de sauvage lui va plutôt bien cette année, dans le sens
où je l'ai surtout rencontré dans des endroits assez inhospitaliers à première vue,
bords d'allées, friches, ronces, avant de le retrouver il est vrai sur les bords
d'une "nouvelle" mare repérée l'an passé, et en assez grand nombre.
Toujours facile à identifier avec sa large bande claire thoracique
et sutout ses ptérostigmas bicolores...
Images de fin juin.















mercredi 22 juillet 2020

Hors gomphinement...


Onychogomphus forcipatus
Onychogomphe à pinces

 Si je fait appel à ma mémoire (et plus sûrement à mon carnet de notes),
je n'ai pas souvenir d'une telle abondance de cette espèce... 
Ce qui ne fait pas oublier mais compense un peu la moindre présence
d'autres, Sympetrum par exemple. Mes collègues Florence et Alain,
respectivement en Charente-Maritime et dans les Landes, ont la chance
de trouver aussi Onychogomphus uncatus, Gomphe à crochets, mais
en Touraine il est rare, présent pourtant dans le Maine-et-Loire voisin.
Ce qui fait que lors de chaque rencontre avec un Onychogomphe,
je l'examine sous toutes les coutures, espérant enfin trouver "le cousin",
pour l'instant en vain. Une seule femelle (8) ainsi que celle en couple bien sûr.
Images du 28 mai au 9 juin.

Florence ici et Alain 












dimanche 19 juillet 2020

Splendensitude (2)


Calopteryx splendens
Caloptéryx éclatant

 Suite de la série du 18 mai, dans les zones humides de la confluence
Indre/Loire. Après les prairies inondées du matin, voici un autre terrain propice :
chemin en bord de ruisseau, aux bordures de graminées, autant de perchoirs
pour les deux sexes, qui ne s'en privaient pas... Seul souci ce jour là, le vent,
qui avec de tels supports ultra-légers n'offre d'autre recours que d'attendre
qu'il passe. Exercice de patience, mais si les modèles jouent le jeu
comme ce jour-là, tout va bien...













mercredi 15 juillet 2020

Sujet délicat...


Ceriagrion tenellum
Agrion délicat

 Comme son nom l'indique, délicat il l'est, petite brindille rouge
au vol malhabile... Premiers individus rencontrés en juin, mais encore
beaucoup d'émergences ces jours-ci, d'où plusieurs immatures présents
sur ces clichés. Peu de femelles, une seule en (1), discrètes comme toujours,
et donc pas de cœur copulatoire, il faudra attendre. Et délicat ou pas, cela
n'empêche pas de déguster un petit papillon...













samedi 11 juillet 2020

Affine... vole !


Aeshna affinis
Aeschne affine

 Enfin une rencontre fructueuse cette saison avec cette espèce, que je croisais
depuis quelque temps, mais inabordable, sauf un jeune mâle posé très haut...
au jardin. Sinon je voyais assez souvent des "bandes" d'une douzaine de sujets,
immatures, chassant dans des endroits dégagés, larges allées, carrefours...
Curieux ce comportement grégaire, je ne me souviens pas l'avoir observé chez
d'autres espèces. Ce n'est pas une chasse en meute, où l'ensemble chasse
une seule proie, mais un groupe où chacun chasse pour son propre compte.
Donc j'ai réussi à établir le contact, au même endroit que l'an passé,
en queue d'étang, si ce n'est que le Faucardeur Fou avait sévi,
et la banquette de roseaux devant laquelle elles évoluaient était pratiquement
rasée. Deux ou trois mâles cherchaient une femelle, et ont négligé tous
mes perchoirs, force m'a donc été de les attraper au vol... Vu plusieurs tandem
en ponte, mais insaisissables...La dernière image (non recadrée) est plus
anecdotique, l'insecte était tout proche, sous l'objectif, à hauteur de mes genoux,
venu me voir de près... Images du 7 juillet.