Cordulégastre annelé Le premier de la saison, et le premier que je vois si tôt ! Avec un doute cependant : ayant trouver des exuvies (énormes) quelques jours auparavant, j'allais prospecter ce minuscule ruisseau entre deux étangs, mais rien, si ce n'est ce client, dans l'estuaire avec l'étang, que j'ai pris sur le coup pour un émergent, mais à la réflexion, ces yeux sont bien verts pour un nouveau-né, aux yeux gris d'habitude... Donc, soit un jeune adulte posé là "de passage", soit une fin d'émergence de la veille... Et pas d'exuvie visible sur place...Mystère... Images du 25 mai (exuvie du 21 mai).
Oxycordulie à corps fin Dans une saison de photo de nature, il y a des petits moments privilégiés, surtout quand on pratique la billebaude, c'est de se dire "Tiens aujourd'hui, à tel endroit, je trouverais bien cette espèce", s'agissant bien sûr d'une espèce sinon rare du moins peu courante... Et que ça marche ! C'était le cas ce 21 mai, jour d'une de mes sorties dans les prairies humides qui bordent l'Indre et ses affluents, peu avant qu'elle ne se jette dans la Loire. Sortie tôt dans la saison cette année : j'avais peur que les prairies soient déjà fauchées... Donc la belle et fine Oxycordulie était au rendez-vous, un seul jeune mâle, toujours posé sous des surplombs de feuillage, comme le veut cette espèce... Et comme les désirs ne sont pas toujours des réalités, j'envisageais aussi de rencontrer la belle Cecilia, Ophiogomphus cecilia... Mais là, rendez-vous raté...
Nymphe à corps de feu Une précédente série qui leur était consacrée s'achevait sur leur premier cœur copulatoire de la saison. Aujourd'hui elles ont pris de l'âge et de l'assurance, et comme je les rencontre pratiquement à chacune de mes sorties, voici une petite collection constituée au fil des jours, et j'espère bien y ajouter encore quelques éléments... Images du 3 au 10 mai.
Leste dryade, Leste des bois Divine, divine... Certes il est fort plaisant de rencontrer les premières de la saison, en toute fin d'émergence, reste que les conditions étaient particulièrement difficiles cet après-midi là : rafales, soleil intermittent, inconfort du site... Celle que j'appelle la "Mare Noire" de par la couleur de ses eaux... quand il y en a, car à la fin de l'été dernier elle était à sec... Ce qui veux dire que malgré tout les jolies Dryades ont survécu, à l'état de larve, sans doute assez profondément dans la vase... Elles tiennent compagnie, en attendant de retrouver leurs beaux yeux bleus, aux quelques Libellulidae qui occupent le site, L. depressa et L. Quadrimaculata, ainsi qu'Anax imperator, dont une précoce femelle pondait ce jour-là... Images du 16 mai.
Gomphe à pattes noires Eh oui que des Dames aux pattes noires, qui pendant que les mâles se font boulotter par une dame Anax, se planquent dans la végétation, au risque d'y endomager leur voilure, certaine cumulant même déchirure et malformation d'émergence. Elles devraient préférer les fougères, qui permettent des clichés moins encombrés. Le bon côté de cette belle représentation des femelles étant bien sûr de meilleures chances pour la survie et conservation de l'espèce (non menacée, celle-ci). Enfin, si elles trouvent des mâles. Images des 7 et 11 mai.
Anax empereur Disons même que Madame s'est servie ! C'est toujours impressionnant de voir une de nos bestioles favorites en plein acte de prédation, mais quand la victime est une autre libellule, c'est à la fois certes plus rare, mais aussi comme la transgression d'un tabou, quasiment du canibalisme, même s'il s'agit d' une autre espèce (encore que des cas de canibalisme vrai, au sein d'une même espèce, aient été observés). Et quand en plus le casse-croûte est un de ceux que j'avais l'intention de trouver cet après midi-là, il s'y mêle de la frustration... Heureusement j'en ai trouvé d'autres, entiers, plus tard. On remarquera que la découpe commence par une décapitation... Comme il y avait du vent, la jeune femelle était un peu embarassée par son butin, qu'elle a laissé tomber avant de décoller quand je me suis (trop) approché pour un plan serré. Images du 11 mai.
Libellule déprimée Depuis le 4 mai elles ont fait leur apparition dans mon secteur, au début ne se rencontrant en maturation qu'en orées ou bords d'allées, puis au fil des jours se retrouvant aux étangs où elles jouent leur rôle de gendarme (uniforme bleu) volant sur tout ce qui bouge, fortement concurencées par Cordulia aenea, en grand nombre cette saison, les premières émergées sont désormais matures et patrouillent le long des rives, à raison d'au moins une tous le 10 mètres. Et ce n'est pas fini, des individus émergeaient encore avant hier... Si on ajoute L. quadrimaculata et quelques poignées de Zygoptères, le cortège des étangs se met en place... Ah il faut noter, bien sûr, que les sujets des deux premiers clichés sont de jeunes mâles, malgré leur trompeuse livrée jaune. Images du 4 au 8 mai.