Soleil revenu ce 25 octobre, et la veille, alors que j'étais en mode champignons, j'avais, malgré le temps gris, rencontré Aeshna cyanea sur ma mare forestière préférée, un mâle en recherche et une femelle en ponte... Vous dire alors si j'étais motivé pour y retourner... En décidant toutefois de passer par une allée en orée, où je rencontre souvent des Brunettes hivernales... Et c'est là que je rencontre ce beau mâle d'Aeschne bleue, qui m'offre 3 ou 4 poses sur fougères et bruyères avant de disparaître... Et à la mare ? Y ai retrouvé un autre mâle, ou le même, inspectant sans trève les recoins en quête d'une femelle, mais difficile à shooter en vol, peu de sur-place, et encore moins dans les trous de lumière, dernier cliché, le moins pire.
Plus de saison que les Lestes verdoyants, voici le Leste vert, qui, comme tout Odonate qui se respecte fini sa courte vie en se reproduisant, et c'est maintenant. Comme chaque année, leur site de ponte sur mon étang voisin, de petits saules en bord de rive, a été massacré par le Débroussailleur Fou, et cette fois sévèrement coupés au ras du sol. Heureusement, quelques branches, 2 à 3 %, ont échappé à la destruction, et c'est là que se retrouvent les Lestes, poussés par leur instinct de reproduction. Images du 3 au 20 octobre. Un superbe livre que je recommande aux passionnés de Libellules : "Ma vie de Libellule", éditions Salamandre, photos Daniel Magnin, textes Alain Cugno, préface Yann Arthus-Bertrand, des textes délicieux et des images réellement exceptionnelles !
Bonne surprise ce vendredi 20 octobre, et bonne idée que j'ai eue d'aller visiter une mare forestière que j'avais un peu négligée ces temps-ci ! Une belle population de Lestes virens vestalis (celui du Nord) était présente, et très occupée, je vous laisse juge... Toujours les mêmes paramètres sur le site, forte densité de Molinies, et en cette saison le soleil vite derrière les arbres. En fait, j'y étais venu dans l'espoir d'y rencontrer Aeshna cyanea, et il y avait bien un mâle qui patrouillait, moitié recherche de femelle, moitié recherche de casse-croûte (un L. virens en a fait les frais), mais pas du tout disposé à poser, malgré quelques brefs sur-place à 30 cm de l'objectif... Quelques Strios complètaient le cortège.
A chaque saison, non seulement elles nous offrent le plaisir d'être les premières sur le pont, mais l'automne venu nous permet de les retrouver à l'écart des plans d'eau, dans les végétations touffues qu'elles affectionnent et où elle trouveront refuge pour hiverner, jusqu'aux premiers soleils de fin d'hiver... Celles-ci sont d'août et septembre, je pense qu'elles ne s'attardent pas près de l'eau et gagnent très vite leur "lieu de vacances"... Une suite est prévue...
Le temps de saison de ces derniers jours nous rappelle q'u'ils ne sont pas éternels, nos Sympétrum striés ! Et même s'ils sont moins présents, je les croise lorsque je cherche Aeshna cyanea en orée, ou quand je guette A. mixta à l'étang voisin... A propos de saison, c'est celle des champignons, coulemelles entre autres, et nos bons Strios ne résistent pas à une telle piste d'atterrissage si elle est bien présentée... Concernant le titre, il faut se reporter à l'avant dernier cliché, et comment dire, j'avais déjà parfois shooté avant, aussi après, mais jamais pendant. Et non, ce n'est pas une pétouille sur le capteur... Comme dit le proverbe, c'est dans le besoin qu'on reconnait ses amis...
On ne peut pas dire que je n'y mets pas d'assiduité, mais cette saison les "bigs blues" sont plus rares sur mon site habituel, mares à secs, etc... D'autant plus content de cette capture du 6 octobre, ce beau mâle un peu endormi sur les bruyères, en fait il attendait le retour du soleil après un gros nuage, en nettoyant ces optiques. Si le temps le permet, et avec un peu de réussite, je peux encore espérer en rencontrer, l'an passé mon dernier datait du 30 octobre... Et pour passer à un autre calibre, quelques Sympecma fusca, la discrète Brunette hivernale, même jour, même site, et qui doit commencer à repérer les bons coins pour son prochain hivernage...